Femmes en Académies : Marianne Bastid-Bruguière

Membre de l’Académie des sciences morales et politiques
Marianne BASTID-BRUGUIERE
Avec Marianne BASTID-BRUGUIERE
Membre de l'Académie des sciences morales et politiques

Ses très nombreux articles et contributions à des ouvrages collectifs lui valent une renommée internationale dans le monde de la sinologie et de l’histoire de la Chine moderne.

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Élue le 12 novembre 2001 dans la section Morale et Sociologie, au fauteuil laissé vacant par le décès de René Pomeau, Marianne Bastid-Bruguière est normalienne, agrégée d’histoire et géographie et docteur ès lettres.

Elle a étudié le chinois à l’Ecole nationale des langues orientales vivantes. C’est à l’université de Pékin, où elle enseigne en 1964 et 1965, qu’elle entreprend, sous la direction de Shao Xunzheng, jadis élève de Paul Pelliot, de rédiger une thèse sur la réforme de l’enseignement et l’instauration d’un système scolaire moderne à la fin de l’empire et au début de la république.

De retour en France, elle entre au C.N.R.S., où elle occupera successivement les fonctions d’attaché de recherche (1966-1969), de chargé de recherche (1969-1973), de maître de recherche (1973-1980) et de directeur de recherche (depuis 1981). De 1988 à 1993, elle assure la direction de l’Ecole normale supérieure comme directeur-adjoint, puis reprend ses fonctions de directeur de recherche au C.N.R.S., section 33, Formation du monde moderne, rattachée au Centre d’études sur la Chine moderne et contemporaine. Parallèlement à ses travaux de recherche, elle assure des enseignements, pendant huit ans, à l’Institut d’études politiques de Strasbourg, puis pendant plus de vingt-cinq ans à l’Université de Paris 7 et à l’Ecole des hautes études en sciences sociales.

Fin connaisseur de la Chine moderne et contemporaine, Marianne Bastid-Bruguière a collaboré avec d’éminents sinologues du monde entier, notamment de l’université d’Harvard aux Etats-Unis, de Tokyo, Seikei et Kyoto au Japon. Durant vingt-cinq années, elle a été membre du comité exécutif de la revue China Quarterly à Londres. Elle a également été chargée, sous l’égide de la Fondation européenne de la science, de la réalisation d’un programme européen de recherche sur l’Etat en Chine.

Les très nombreux articles et contributions à des ouvrages collectifs de Marianne Bastid-Bruguière lui valent une renommée internationale dans le monde de la sinologie et de l’histoire de la Chine moderne, notamment grâce à des traductions et publications en chinois, anglais, allemand, japonais, coréen, italien, espagnol etc.

Marianne Bastid-Bruguière est docteur honoris causa de l’Académie des sciences de Russie et de l’Université d’Aberdeen, chercheur honoris causa de l’Académie des sciences sociales de Chine et professeur honoris causa de l’Ecole normale supérieure de la Chine de l’Est.

Ses œuvres

1969 - La Chine 1: des guerres de l'opium à la guerre franco-chinoise, 1840-1885, en collaboration avec J. Chesneaux (Paris, Hatier; New York, Pantheon; Turin, Einaudi; Barcelone, V. Vives)
1971 - Aspects de la réforme de l'enseignement en Chine au début du XXe siècle (Paris / La Haye, Mouton)
1972 - La Chine 2: de la guerre franco-chinoise à la fondation du parti communiste chinois, 1885-1921, en collaboration evec J. Chesneau et M.-C. Bergère (Paris, Hatier)
1979 - L'évolution de la société chinoise à la fin de la dynastie des Qing, 1873-1911 (Paris, EHESS)
1987 - China's education and the industrialized world; studies in cultural transfer, en collaboration avec R. Hayhoe (Armonk / New York / Londres, M.E. Sharpe) (en chinois, Shanghaï, 1990)
1988 - Educational reform in early twentieth century China, translated by P.J. Bailey (Ann Arbor, The University of Michigan Center for Chinese Studies)

Lien Internet
http://www.asmp.fr/

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