Les épées d’Académiciens

par Mireille Pastoureau
Avec Hélène Renard
journaliste

Mireille Pastoureau, conservateur directeur de la Bibliothèque de l’Institut, raconte l’évolution de l’épée académique, devenue obligatoire à la Cour de Napoléon, courante au XIXème et objet d’art au XXème siècle.

Émission proposée par : Hélène Renard
Référence : pdm042
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En 1910, Henri Lavedan présentait l'épée comme la plus considérable des joies "successives et savoureuses" qui, avec les bottes vernies et le chapeau à plumes accompagnent le port de l'Habit vert.

Les épées d'Académiciens demeurent encore aujourd'hui des objets importants, tant aux yeux de leur possesseurs et de leurs familles, que pour les musées et les collectionneurs. L'épée académique est un élément particulier du rituel codifié de l'Institut de France car elle constitue l'attribut personnel du nouvel Académicien.

Elle lui est du reste remise lors d'une cérémonie d'ordre privé. L'origine de l'épée d'Académicien n'est pas encore clairement établie et, à la différence du costume, aucun texte ne la rend obligatoire. Autrefois simple pièce d'uniforme, elle constitue aujourd'hui un objet à forte charge symbolique, œuvre originale offerte généralement dans le cadre d'une souscription, mais elle peut-être aussi une arme ancienne, une épée de cour.

La bibliothèque de l'institut conserve quinze épées et vient récemment d'en acquérir une seizième, celle de Louis Pauwels, membre de l'Académie des beaux-arts, décédé le 28 janvier 1997.

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