La main à la pâte

Un ouvrage co-signé par Georges Charpak, Pierre Léna et Yves Quéré
Avec Hélène Renard
journaliste

Yves Quéré, membre de l’Académie des sciences, est co-auteur, avec Georges Charpak et Pierre Léna, de l’ouvrage qui tente de dresser le bilan de 10 ans d’aventure de ’’La Main à la pâte’’.

Émission proposée par : Hélène Renard
Référence : pdm030
Télécharger l’émission (23.71 Mo)

_

Yves Quéré est membre de l’Académie des sciences dans la section de physique, depuis 1991.

L'enseignement des sciences de la nature tient-il une place suffisante à l'école maternelle et élémentaire ? Toutes les enquêtes montrent que tel n'est pas le cas, en France, aujourd'hui. Pourtant, est-il rien qui suscite davantage émerveillement, curiosité, expérimentation, apprentissage du langage et de l'argumentation, tous éléments fondamentaux du développement de l'enfant ? Mais est-il possible d'enseigner les sciences à des enfants de 5 à 12 ans ? La réponse est oui ! A destination des professeurs d'école (institutrices et instituteurs) comme des parents d'élèves qui sont leurs partenaires, ce livre énonce quelques règles, principes et exemples concrets pouvant guider chacun dans sa pratique quotidienne.

La main à la pâte a pour objectif de réinsérer l'enseignement des sciences dès l'école primaire en permettant aux enfants de se liner à des expériences scientifiques avec des objets réels proches de leur environnement.

Il ne s'agit pas seulement d'enseigner la science aux enfants, mais de les éduquer (vivre en équipe, respecter le point de vue de l'autre, formuler correctement sa question etc.). Il faut aussi supprimer la peur des maîtres devant l'enseignement scientifique.

Au moment où, en France, se manifeste une volonté de ranimer l'enseignement des sciences à l'école, quinze pédagogues et scientifiques réunis autour de Georges Charpak (prix Nobel de physique 1992) proposent ici leur réflexion, enrichie de nombreuses expériences réalisées en France ou aux Etats-Unis. Leur objectif : que nos enfants sortent de l'école primaire aptes à s'interroger, à distinguer le réel, à créer, à se repérer dans notre société si marquée de science et de technique. En somme, mieux préparés à inventer demain.

La main à la pâte a rapidement acquis une notoriété internationale (à Mexico en 2003, 68 Académies des sciences de divers pays ont signé une déclaration les engageant à dispenser un enseignement scientifique aux garçons et aux filles de l'école primaire).

La main à la pâte est née avec le soutien de l'Académie des sciences qui a aujourd'hui une délégation à l'enseignement.

Bibliographie
- La Main à la pâte, Ed. Flammarion, 1998

A propos de l'Académie des sciences
http://www.academie-sciences.fr/

L'Académie des sciences de l'Institut de France rassemble des savants français et s'associe des savants étrangers choisis les uns et les autres parmi les plus éminents.

Repères historiques

L'Académie des sciences de Paris doit son origine au projet de Colbert de créer une académie générale. Elle s'inscrit également dans la lignée des divers cercles de savants qui se réunissaient au XVIIe siècle, autour d'un mécène ou d'une personnalité érudite. Colbert choisit un petit groupe de savants qui s'assemblèrent le 22 décembre 1666 dans la bibliothèque du roi, nouvellement installée rue Vivienne, et y tinrent désormais des séances de travail bi-hebdomadaires. Les trente premières années d'existence de l'Académie furent relativement informelles, la nouvelle institution n'ayant pas reçu de statuts.

Le 20 janvier 1699 Louis XIV donnait à la compagnie son premier règlement. L'Académie reçut le titre d'Académie royale et fut installée au Louvre. Composée de 70 membres, elle contribua au XVIIIe siècle au mouvement scientifique de son temps par ses publications et joua un rôle de conseil auprès du pouvoir.

Le 8 août 1793, la Convention supprima toutes les académies.

Deux ans plus tard, le 22 août 1795, fut mis en place un Institut national des sciences et des arts regroupant les anciennes académies scientifique, littéraire et artistique. La première classe de l'Institut (Sciences physiques et mathématiques) était la plus nombreuse (66 membres sur 144).

En 1805, l'Institut national des sciences et des arts fut transféré dans l'ancien Collège des quatre nations.

En 1816, l'Académie des sciences retrouva son autonomie tout en participant à l'Institut de France ; le chef de l'État restait son protecteur.

En 1835, sous l'influence de François Arago, furent créés les Comptes rendus de l'Académie des sciences qui devinrent un instrument de première importance pour diffuser les travaux des scientifiques français et étrangers.

Au début du XXe siècle, l'Académie connut un déclin d'activité et d'influence, déjà amorcé pour des raisons démographiques. Face au développement accéléré de la recherche scientifique en France, l'Académie, pour rester fidèle à sa vocation, a dû adapter ses structures et ses missions. Elle a récemment engagé une profonde réforme de ses statuts, tant sur le plan de ses membres que sur celui de ses missions. Le premier volet de cette réforme, approuvé par décret du 2 mai 2002 (Journal Officiel n° 104 du 4 mai 2002), a permis l'élection de 26 nouveaux membres. Le deuxième volet de la réforme a été approuvé par le décret du 31 janvier 2003 (Journal officiel n° 28 du 2 février 2003).

En savoir plus sur :
- Yves Quéré
- La main à la pâte

Cela peut vous intéresser